En fait, il s’avère compliqué de faire la distinction entre l’hypnose et la transe hypnotique. En effet, il est difficile de donner la définition de l’un sans empiéter inexorablement sur la définition de l’autre.
La transe hypnotique qualifie des états relativement profonds. Il est essentiel donc de savoir identifier les divers états de transe, car en fonction de la profondeur acquise, quelques effets pourront se manifester, ou au contraire ne pas se manifester.
Classiquement, dans l’hypnose, il y a 4 états.
Ces états que Charcot avaient définis restent dépendants du palier de réceptivité du patient.
L’état hypnoïde :
On parle de niveau de relaxation. Durant cet état, le patient se déconnecte de ce qui l’environne. Les muscles se relâchent, les yeux se ferment et une détente psychique gagne tout son corps et son esprit.
Ainsi, tout se déroule comme si le sujet était là, attentif mais tout à fait conscient qu’il n’a plus d’emprise sur les choses. Toutefois, une partie en lui connaît ce qui se trame.
L’état léthargique :
Léthargique est une expression qui fait partie du jargon médical et qu’on emploie pour décrire une réduction importante de l’activité d’une personne.
Il est plus intense que l’état hypnoïde. Durant cet état, le sujet tombe dans un sommeil profond, se met à parler lorsqu’on le réveille, puis oublie vite ce qu’il raconte et se rendort.
Durant cette étape, les suggestions post-hypnotiques s’impriment dans le subconscient. Un voyage dans le temps, un retour dans une vie antérieure reste possible.
L’état cataleptique :
Il se situe à un degré au-dessus par rapport à l’état qui précède. Le patient atteint cet état de catalepsie durant lequel les membres restent figés dans la position où ils sont placés. Le corps ne ressent aucune douleur et même piqué, le patient ne réagit pas.
L’état somnambulique :
C’est le summum de la transe hypnotique. Il est le plus intense qui soit, et rare sont les personnes qui peuvent y parvenir. On avance qu’une personne sur 20 peut y accéder selon les statistiques établies. Durant le somnambulisme, le patient toujours sous hypnose peut ouvrir les yeux. C’est le niveau le plus profond de la transe hypnotique.
Le sujet peut aussi se lever, se balader, communiquer sans quitter pour autant cet état de transe profonde et en continuant à se prêter aux suggestions du thérapeute.
Dans cet état, le praticien peut créer très aisément des hallucinations positives et négatives, déclencher une anesthésie profonde, effectuer les suggestions postsophroniques les plus saugrenues, pour enfin, parvenir à obtenir, du moins en apparence, l’amnésie totale des événements passés durant la transe.
En effet, quand le sujet se réveille, c’est le trou noir, tout souvenir de ce qui s’est passé pendant l’expérience s’efface.