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PNL et « Haut Potentiel »

En tant que Maître Praticienne en PNL détectée à « Haut Potentiel », je souhaite ici apporter ma réflexion personnelle sur ce que la PNL peut apporter aux personnes détectées ou suspectées « d’être Haut Potentiel » et à celles qui les accompagnent.

Le Haut Potentiel ou l’hyperexcitabilité neuronale

Le terme Haut Potentiel (HP), anciennement « surdoué », décrit dans l’inconscient collectif une aptitude intellectuelle supérieure à la moyenne. L’obtention d’un score égal ou supérieur à 130 au test de quotient intellectuel (QI) est aujourd’hui retenue comme un indicatif.

Si les recherches scientifiques sur la douance sont encore assez rares, elles font toutefois aujourd’hui apparaître que les personnes dites « à haut-potentiel » présentent une anatomie particulière au niveau cérébral. On constate ainsi à l’IRM une densité de neurones deux fois supérieure à la moyenne et une organisation optimisée de ceux-ci dans les lobes frontaux et pariétaux (qui concernent le raisonnement et la sensorialité) mais aussi des gaines de myéline plus épaisses, témoignant d’une activité électrique plus importante.

Cette optimisation physiologique de l’acquisition et du le traitement de l’information expliquerait l’efficience et l’activité intense du cerveau à « Haut Potentiel ». Avec ma carte de passionnée du fonctionnement du système nerveux, j’y vois avant tout un Haut Potentiel électrique, en référence à l’autre appellation de l’influx nerveux : le Potentiel d’Action.

Au début du XXème siècle, le psychologue Kazimierz Dabrowski remarquait déjà que le système nerveux du Haut Potentiel présentait une grande excitabilité. Cette spécificité, qu’il qualifie d’hyperexcitabilité, peut, selon les individus, se manifester à différents niveaux: psychomoteur, sensoriel, imaginatif, intellectuel et/ou émotif. Il s’agit d’une sensibilité plus élevée aux stimuli qui fait que la réalité est expérimentée de manière plus intense par la personne concernée.

Ce phénomène serait selon lui une véritable force pour traverser ce qu’il nomme processus de désintégration positive, qui amène progressivement l’individu qui se plie à ce que l’on attend de lui à transcender son mal être en prenant conscience de ses valeurs pour apprendre à s’orienter seul et tendre vers qui il est réellement.

« Je suis Haut Potentiel », et après ?

Depuis une vingtaine d’année, les écrits des cliniciens se multiplient de sorte qu’aujourd’hui fleurissent des listes de caractéristiques psychologiques plus ou moins généralisantes établies sur la base de la pratique de psychologues qui reçoivent, par essence, des personnes qui ressentent un certain mal-être. La Maître Praticienne en PNL en moi y voit donc une possible violation du méta-modèle. Par effet Barnum, le risque d’auto diagnostic erroné est assez grand.

Vrai ou faux, quoiqu’il en soit, une fois la suspicion installée ou le diagnostic confirmé, il me paraît important de s’interroger sur ce que cette « étiquette » permet de faire à la personne concernée :

  • est-ce une liste d’excuses permettant de justifier certains comportements ou toutes les difficultés rencontrées par la personne ?
  • cela lui permet-il de cultiver un certain sentiment de supériorité ?
  • cela lui permet-il de cultiver une différence qui isole ?
  • ou cela lui permet-il d’accepter un différence caractérisant finalement chaque être humain ?

A bien y regarder, seule la dernière option paraît réellement porteuse d’évolution.

D’ailleurs, la psychologue Jeanne Siaud-Facchin a introduit le terme de Zèbre pour supprimer la notion de supériorité ou de non-réalisation induite par les termes Surdoué ou Haut Potentiel. Elle a choisi ce terme notamment en référence au caractère unique du motif créé par les rayures de l’animal, à l’instar de l’empreinte digitale humaine. Chaque zèbre est donc unique…tout comme chaque individu est unique.

Relevons également que le terme Haut Potentiel est en soit un forme de programmation puisqu’il induit qu’il y a en la personne détectée, des potentiels inexploités …. Ce qui est le cas pour tout individu !

La PNL, un outil de prédilection pour les personnes à Haut Potentiel

La Programmation Neuro-Linguistique (PNL) a pour objectif de permettre à l’individu d’être en harmonie avec soi et les autres.

Avant toute chose, la PNL s’adresse au cerveau, tant à la partie consciente qu’à la partie inconsciente de celui-ci. La PNL semble donc toute destinée à être particulièrement efficace avec des personnes présentant une activité cérébrale intense qui désire changer.

Avec une capacité d’acquisition de l’information renforcée, la personne à Haut Potentiel a un système de perception externe et un système de représentation interne particulièrement efficace au niveau neuronal. Or c’est par ce système de représentation qu’une personne se construit sa propre expérience interne de la réalité. L’utilisation du VAKOG et des sous-modalités sera ainsi particulièrement riche, donc porteuse de changement, pour une personne dite « à Haut Potentiel ».

La PNL, en présupposant que la carte n’est pas le territoire, part du principe, que chacun perçoit le monde à travers ses propres perceptions, ce qui devrait rassurer le Zèbre qui se sent « différent ».

Plus encore, être Haut Potentiel n’est pas l’identité de la personne. Il n’est pas sain de s’arrêter à ce diagnostic parce que se croire ou se savoir « à Haut Potentiel » ne permet rien de concret en soi. En revanche, savoir qui l’on veut être et se donner les moyens de le devenir change une vie !

Or la PNL est un outil puissant pour permettre à une personne de s’interroger sur sa véritable identité. Un travail sur les valeurs et les croyances permettra au Zèbre de clarifier le sens, la direction qu’il souhaite donner à sa vie. La PNL lui permettra également d’activer ses plus hauts potentiels et de donner une réalité concrète à ses envies profondes en changeant ses modalités de fonctionnement aux niveaux mental, émotionnel et comportemental.

Les compagnons du Haut Potentiel au quotidien

Les émotions sont le GPS interne de l’être humain : elles lui indiquent la direction à suivre. Or le Zèbre qui vit des émotions intenses pourra avoir tendance à se dissocier pour s’éloigner de son ressenti. La réalité neurophysiologique du Haut Potentiel pourra donc impliquer un nécessaire apprentissage de la gestion des émotions s’il veut réellement avancer sur son chemin personnel.

Par ailleurs, cette même réalité neurophysiologique implique bien souvent la nécessité de gérer son « haut potentiel électrique », son hyperexcitabilité au quotidien. Ainsi, tout outil ou pratique permettant de gérer l’état du système nerveux autonome sera le bienvenu.

A titre personnel, cette modulation des systèmes nerveux sympathique et parasympathique me permet, en plus de l’application de la philosophie de la PNL, de gérer au quotidien mon état physiologique et donc mes états internes, puis, par répercussion, mes pensées et mes comportements. Cela me permet de poser des actions cohérentes avec les changements que je veux voir se concrétiser dans ma vie…changement conscientisé grâce à la PNL.