Une séance d’hypnothérapie débutera par ce qu’on peut appeler une “induction hypnotique“. Vous n’êtes peut être pas très connecté sur le jargon de l’hypnose ; toutefois, l’expression « induction hypnotique » est sans contredit l’une des premières que vous devriez étudier, du moins comprendre sa signification première.
Etymologiquement, le verbe « induire » vient du latin inducere, qui a le sens de «conduire en, à ». L’induction hypnotique est donc une étape qui conduit à l’hypnose. Plus exactement, c’est une pratique qui permettrait de déblayer le terrain, puis de provoquer l’état purement hypnotique chez le patient. Autrement dit, elle aiderait à entrer dans l’Etat Modifié de Conscience. Bien évidemment, pour ce faire, l’hypnothérapeute a recours à différents stratagèmes. Si l’induction vient de la personne elle-même, on parle dans ce cas d’auto-hypnose.
Comment l’induction hypnotique peut-elle agir sur le cerveau humain ? Comment la déclencher ?
Plusieurs méthodes peuvent s’offrir à l’hypnothérapeute pour établir une connexion avec cet état modifié de conscience.
Ce sont en fait des messages que l’hypnothérapeute envoie au patient pour l’aider à entrer en hypnose. Il s’agit donc du discours que le thérapeute utilise à l’attention du patient pour lui permettre de passer à l’état Modifié de Conscience.L’induction est donc essentielle pour entrer en hypnose !
Fonctions de l’induction hypnotique
L’induction est en quelque sorte une autorisation qui donne accès à l’inconscient.
En puisant dans un registre imagé, métaphorique, on pourrait dire que l’inconscient est une forteresse presque inaccessible. L’induction est la poignée qui vous permettrait d’ouvrir la porte et de pénétrer dans cette chasse-gardée.
Grâce à l’hypnose, on peut intervenir directement sur l’inconscient et apporter des suggestions nécessaires pour corriger les comportements, corriger certains troubles…
Ainsi, à la suite de cette induction hypnotique, c’est à l’hypnothérapeute que revient la décision d’approfondir, ou non, l’état de transe.
Comment procéder à une induction hypnotique ?
L’objectif de l’induction est de canaliser l’attention du sujet pour déclencher un état de dissociation : le patient doit demeurer lucide et être conscient de qui se passe autour de lui, mais en prenant une certaine distance.
Pour atteindre cela, l’hypnothérapeute doit mettre en place différentes techniques. Elles serviront à stimuler exclusivement l’un des canaux sensoriels du patient : la Vue, l’Ouïe, la Kinesthésie, l’Olfaction et le Goût. Ce qu’on appelle la technique du VAKOG.
Ainsi, pour un patient dont la Vue constitue son canal sensoriel primordial, la phase d’induction hypnotique sera basée sur des invitations visuelles. En concentrant son attention strictement sur les mouvements du pendule, le patient sera plus disposé à lâcher prise et à se relaxer. Sa vigilance se relâche et l’hypnothérapeute aura accès à son inconscient.
Quand il s’agit d’un sujet « auditif », c’est en contrôlant les modulations de sa voix que l’hypnothérapeute arrivera à bercer son patient et réussir l’induction hypnotique.
Il y a d’autres techniques d’induction dont :
• catalepsie du bras,
• fixation d’un point,
• concentration sur une bougie,
• maitrise de la respiration,
• lévitation du bras….